Photographie

• vernissage samedi 5 février à 18h30

Les créations sont inspirés de la visite de l'usine abandonnée, des objets glanés de ci delà, et plus encore par les hommes et les femmes qui y ont laissés leur empreinte. Des ouvriers qui ont donnés corps aux rêves les plus fous des créateurs. Les citations de Guy Bourdin ne sont pas feintes dans le triptyque "Rouge désir, Rouge sang", "1500 formes" et "Mlle Vison". Et la silhouette du talon aiguille des années 1960 sur le sol de "Mlle Vison" est l'agrandissement exacte d'un modèle de Karl Lagerfeld, symbole d'une époque révolue.

Ça n’est pas un décor de fantaisie en attente d’une nième sculpture contemporaine. Ça n’est pas non plus un hommage tout-en-carton au développement durable.
Non, ce que vous avez sous les yeux est le théâtre de vos fantasmes. Cela ne regarde que vous.

• - Etait-elle blonde ou brune ?
• - Je ne sais plus… Je n’y ai vu que du Rouge.

Le dépouillement est extrême et hautement symbolique : ‘quinze cent formes’ - comme autant d’ouvrières il y eut au plus haut de Jourdan – dessinent en gris LCV sur fond jaune.

Avis de décès : Mlle Vison
Profession : secrétaire de direction
Signe particulier : ne sort jamais sans son manteau
Possible cause de la mort : règlement de compte familial

  Sa nièce, Lolita, réclamerait depuis 10 jours les nouveaux escarpins à la mode. Pour passer son caprice, sa mère sans un sou, aurait ouvert un crédit à la consommation. Acheté à bas coût sur internet, le colis venant de Chine ne serait pas arrivé à temps pour le douzième anniversaire de la jeune fille.
  Le lendemain de la macabre découverte, Lolita aurait été aperçue, assurant à qui voulait l’entendre que c’était un manteau en peau de mouton.

Lorsque les mots de la colère n’atteignent plus les puissants de ce monde, la chaussure emprunte la voie des airs pour porter le message.

Avec l’aimable participation de : Georges W. Bush, Wen Jiabao, Dominique Strauss-Kahn , Benny Dagan, Nicolas Sarkozy, Handicap International.

Au menu, un plat de crise :
lacets spaghettis avec une sauce au cirage. Le verre de vin est offert par la maison.

Relecture du thème de l’exposition « Luxe Cuir et Vanité » au travers d’un reportage photo présent dans le célèbre et rare magazine de mode « Egoïste ».

Ce qu’il reste après la fermeture de l’usine : les souvenirs des ouvriers, les salles vides, la poussière sur les machines et les toiles d’araignée.

à la manière de …
Une nouvelle policière de Marianne Ferrero, Jean Magalhaes et Marie Paule Richard
publiée par Palette des arts

Rue des clercs, le commissariat s’éveillait après une nuit plutôt calme. La pluie continue et froide de ce mois de février rendait encore plus grise et plus triste la pièce éclairée d’une faible ampoule. L'inspecteur Dumas, qui venait de prendre son service, reposa avec brutalité le téléphone :

• - Merde alors ! Ça va remuer dans la "Grande Maison" !
  Incrédule, il passa une main sur sa tête et d’un geste machinal regarda sa montre : sept heures quinze ! Puis décrochant à nouveau le combiné, il composa nerveusement un numéro :
  
• - Commissaire, il y a du grabuge chez Jourdan. Le magasinier a fait une découverte de taille dans le second sous-sol. Une fille au milieu d'un tas de peausseries. Morte.

Par cette nouvelle policière Palette des arts s’associe au Big David's Band, collectif d’artistes réunis pour une vaste exposition dans les locaux de l’usine Jourdan à Romans. Sous le choc d’une visite des lieux abandonnés, recréant le temple de la chaussure, trois auteurs y ont imaginé un meurtre et pris plaisir à mener l’enquête à la manière de Simenon et du célèbre commissaire Maigret.

Ci-contre quelques vues d'exposition et des coupures de journaux.
Et pour en savoir plus sur cette exposition collective et voir les oeuvres des autres artistes, cliquez Luxe Cuir et Vanité.